20 septembre 2011

Interprétations

D'après Jean-Pierre Brossman et Kent Nagano, « elle est vraiment une musicienne qui a l'oreille juste ainsi qu'un raffinement et un degré de perfection qui font l'envie ». Goldman souligne lui aussi sa musicalité : « Quand on lui donne une ligne mélodique, elle en improvise deux, quatre, toutes crédibles». Selon Luc Plamondon, il y a trois chanteuses : la québécoise, la française et l'américaine. Céline Dion semble charger sa ligne de chant de plus de nuances et de modulations dans son répertoire francophone (par rapport à son travail en anglais). Plusieurs critiques fustigent les tendances de la chanteuse à sur-jouer les émotions, ainsi qu'à multiplier les prouesses techniques au détriment de l'interprétation des textes. Dans un article de 1999, le Toronto Star résume ainsi : « son émotivité excessive, le sentimentalisme suave de ses paroles et ses arrangements pompeux, ne l'ont jamais fait aimer des critiques musicaux ». Le magazine Rolling Stone parle de « sentimentalisme grandiloquent » et souligne un manque d'authenticité, en résumant ainsi : « Plus c'est gros, mieux c'est, trop n'est jamais assez » (bigger is better, too much is never enough) . De même, dans sa revue de l'album D'Elles, Le Devoir écrit : « Si Céline Dion chante juste, elle interprète faux [...]. Tout est trop appuyé [...]. On a l'impression que toutes ces années passées à se frapper la poitrine soir après soir à Las Vegas ont amplifié chez Céline les tics, les maniérismes, allant jusqu'à ériger en “style” cette façon d'en faire tout le temps trop ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire